Laissez s'envoler la culpabilité. Une main libère un papillon.

Libère toi des attentes des autres

Comment se détacher des attentes des autres ?

Nous sommes des êtres sociaux, pour entretenir cette sociabilité nous avons recours à diverses formes d'échanges avec notre entourage professionnel, familial ou amical. Bien que nombreux de ces échanges se fassent naturellement, certains peuvent être plus contraignants, que ce soit sous forme d’obligation comme dans le cadre d'un contrat, ou sous forme de responsabilités comme des parents envers leur enfants (et inversement), et peuvent faire naître un sentiment de culpabilité.

Nous allons voir comment se détacher du sentiment de culpabilité de ne pas répondre aux attentes des autres. 

Dans quel cadre les attentes des autres ne sont-elles pas justifiées ? 

Exceptés les échanges encadrés par un contrat, toutes attentes venant d'un proche ou d’un inconnu envers nous n'est pas réellement justifiée. Cette attente, quelle qu’elle soit, dépend uniquement du bon vouloir des deux parties (ex : repas de famille, service rendu, aide pour un déménagement... etc). Ces interactions sont guidées par la volonté et le plaisir qu'ont les deux partis à interagir et passer du temps ensemble. 

Cependant, il peut arriver que les attentes d'un des parties dépassent celles de l'autre, il s'installe alors un déséquilibre. Pour inciter l'autre à répondre à ses attentes, la personne en demande peut avoir recours à des réflexions ou des mécanismes culpabilisants. Cela peut être fait consciemment (ex : "avec tour ce que j'ai fait pour toi", "tu n'es jamais là quand j'en ai besoin"...) ou inconsciemment. Le résultat est le même pour celui qui reçoit ces réflexions, un sentiment de culpabilité s'installe. A ce moment, la relation n'est plus saine et perd de son authenticité. Elle peut même devenir toxique.

Comment se détacher du sentiment de culpabilité et se libérer des attentes des autres ? 

Il peut être simple de se détacher de certaines relations et de ne pas répondre aux attentes d'une personne, comme pour un vendeur de magasin insistant, ou un collègue de travail envahissant. Pour d'autre relations qui s'appuient sur des sentiments, ou des relations inscrites sur la durée (associé, famille, amis...) la prise de distance nécessaire pour sortir de la relation désormais déséquilibrée voire toxique devient alors plus compliquée. Pourtant, une relation entretenue par la culpabilité n'a plus rien de positif, ni pour celui qui subit les réflexions et se force à chaque interaction, ni pour celui qui inflige ces réflexions culpabilisantes et qui finalement n'est jamais pleinement satisfait de la relation.

Cette simple analyse justifie de prendre du recul sur la situation et d'accepter qu'il est parfois nécessaire d'endosser "le rôle du méchant" pour le bien des deux individus et de décider de ne répondre qu'aux attentes auxquelles nous pouvons répondre. Dans le cadre d'une relation saine, la contrainte et les obligations n'existent pas, seuls les échanges de bon cœur sont positifs et constructifs.

Pour le bien de chacun il est important de rester aligné avec ses volontés personnelles et d'offrir à l'autre uniquement l'attention que nous sommes en capacité de donner. C'est également la meilleure manière de ne rien attendre en retour et donc de ne pas contraindre à son tour quelqu'un par ses attentes personnelles.

Si on garde à l’esprit cette analyse, il est nécessaire de prendre la décision de faire ce qui est bon pour soi et pour son bien être personnel. Donner sans attendre en retour et expliquer à l’autre que cela est fait avec plaisir est un premier pas. Si malgré cela la personne en face demeure insatisfaite et en attend toujours plus, alors le problème réside chez l’autre et nous n’avons pas de rôle à jouer là-dedans.

Vous êtes boulanger, un client s’offusque de ne pas trouver de poisson dans vôtre boulangerie. Culpabiliserez-vous de ne pas répondre à cette attente, ou lui conseillerez-vous de placer ses attentes chez un poissonnier ?

Retour au blog